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Mouhiddine: « La vente de terrains par l’État nous a porté préjudice et a failli provoquer l’arrêt du projet du nouvel aéroport »

L’homme d’affaires Mouhiddine Ould Ahmed Saleck a déclaré que son groupe s’était mis d’accord avec les autorités mauritaniennes pour construire le nouvel aéroport de Nouakchott, moyennant l’obtention de 300 ha de terrains de l’ancien aéroport et 153 ha de terrains de la zone Soukouk, moughataa de Tevragh Zeina.

Lors de son témoignage à la barre, aujourd’hui, mardi, devant la Cour, Ould Ahmed Saeck a expliqué qu’il s’agit d’une sorte de troc, qui est à l’origine des transactions humaines.

Il a ajouté que « la construction du nouvel aéroport a coûté environ 400 millions $. Mais, les principaux problèmes auxquels le projet était confronté étaient liés au non-respect par l’État de ses obligations, notamment l’extension du réseau d’électricité et d’eau au chantier, ce qui avait coûte cher à la société d’exécution ».

« Toutefois, le plus gros problème demeurait la disponibilité des liquidités, car la trésorerie s’appuyait principalement sur le produit de la vente des terrains dans l’ancien aéroport et de Soukouk ».

« Seulement, la mise en vente par l’État a des écoles et autres domaines publics, a créé une sorte de concurrence, ce qui a perturbé la vente de nombreux terrains appartenant à la société Najah ».

« Celle-ci avait conclu des accords avec des commerçants pour le transfert de leurs commerces sur le terrain de l’ancien aéroport, ce qui signifiait la construction d’un marché ».

« Cependant, la construcion de marchés dans le centre de la capitale, à deux pas de l’ancien marché a fait revenir les commerçants sur leur décision ».

« Il en a résulté pour l’entreprise tellement de dommages qu’elle en subit encore à ce jour les graves conséquences, car elle doit plusieurs milliards MRO qui n’ont pas pu être remboursés ».

Il a souligné qu' »au vu de cette situation difficile, Najah a informé les autorités mauritaniennes qu’elle avait deux options:

1. l’arrêt pur et simple de la construction de l’aéroport, après le retrait de plusieurs partenaires ;

2. la nécessité d’obtenir d’urgence un prêt du gouvernement, d’où la proposition de la SNIM ».

« C’est ainsi que l’entreprise a obtenu un montant de 15 milliards MRO de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) ».

« Après l’achèvement de la construction de l’aéroport en 2016, la société a réglé 3.5 milliards MRO du prêt ».

« Mais par la suite, elle a fait face à une crise financière, ce qui l’a incitée à solliciter le paiement du reste par la mise en œuvre de certains projets. Il a été convenu de réaliser trois projets : la Place de la Liberté (qui a été réalisé) ; la construction de la Grande Mosquée de Nouakchott et enfin la construction d’un immeuble de sept étages.
Ces deux derniers n’ont pas été mis en œuvre jusqu’à présent ».

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