La Banque Mondiale, dans un rapport qu’elle a récemment publié sur les « Perspectives économiques mondiales », a parlé d’un ralentissement à long terme de la croissance économique mondiale en 2013.
Le rapport s’attend à une baisse de 1.7 % au lieu des 3% attendqus il y a six mois. Le rapport suggère que cette baisse se poursuivra jusqu’à la fin de 2024. Le rapport décrit cela comme le troisième rythme le plus faible en près de trois décennies, qui n’a dépassé – selon lui – que la récession mondiale survenue en 2009 et 2020.
Ce ralentissement est en partie lié – selon le rapport – au durcissement des politiques visant à freiner les taux d’inflation élevés.
Le nouveau rapport de la Banque Mondiale indique que les chocs négatifs, tels que les taux d’inflation élevés, le resserrement des politiques ou les pressions financières, peuvent pousser l’économie mondiale vers la récession.
Ce rapport, qui fournit ses estimations de croissance du PIB aux prix du marché, dans les années à venir, estime que le taux de croissance en Mauritanie atteindra 5.1% en 2023 et 7.9% en 2024.
Le rapport s’attend à ce que la baisse du boom pétrolier dans la région arabe entraîne un ralentissement du taux de croissance du produit intérieur brut des pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.
On estime que la croissance économique des pays arabes dans leur ensemble atteindra 3.5 % cette année, mais elle diminuera l’année prochaine pour atteindre 2.7%.
Les pays exportateurs de pétrole ont engrangé des gains inattendus grâce à la hausse des prix du pétrole brut et du gaz, et à l’augmentation du volume de la production, notamment pour les pays membres de l’OPEP, suite à la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
C’est ainsi que l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis et le Koweït ont enregistré une augmentation du PIB au rythme le plus rapide en près d’une décennie. Le Qatar, le Sultanat d’Oman et Bahreïn ont réalisé d’importants excédents financiers.
Grâce à la stabilité de leurs taux de change par rapport au dollar américain et aux subventions aux carburants, les États arabes du Golfe ont pu maintenir le taux d’inflation à un niveau bien inférieur à la moyenne mondiale.
Cependant, selon la Banque Mondiale, la croissance des pays pétroliers arabes eux-mêmes avait ralenti de 6.1 % l’an dernier à 3.3% cette année et à 2.3% l’année prochaine.
La banque a baissé ses prévisions de croissance pour l’Arabie Saoudite, la plus grande économie de la région, par rapport aux estimations qu’elle a publiées à la mi-2022, de 0.1% pour cette année à 3.7%, et de 0.7% pour l’année prochaine, à 2.3%.
Le rapport conclut qu' »une action immédiate est nécessaire pour atténuer les risques d’une récession économique mondiale et d’un surendettement. Il est également impératif que les décideurs veillent à ce que tout soutien soit axé sur les plus vulnérables, à ce que les anticipations d’inflation soient bien ancrées et à ce que les systèmes financiers restent résilients ».