Les autorités angolaises ont rouvert le siège de l’ambassade de Mauritanie dans le quartier Baïrou de Miramar à Luanda, après qu’une dame, dénommée «Maria», propriétaire et épouse d’un officier de la marine militaire angolaise (MGA), a fermé l’ambassade, sous prétexte de non paiement de montants dus au titre des charges locatives.
Selon le site angolais « Novo Jornal », la dame veut que l’ambassade paie les impôts dus en sus du loyer, ce que l’ambassade rejette catégoriquement, considérant que ces taxes doivent être déduites du loyer.
Le site reporte, selon des sources au sein de l’ambassade de Mauritanie, que, jusqu’à ce jour, il n’y a pas de négligence de la part de l’ambassade dans le paiement du loyer. Le contrat de loyer court jusqu’au 31 décembre et il a été signé en 2016. Il a été convenu que les paiements sont effectués en dollars américains. L’ambassade n’a jamais été informée d’impôts et taxes supplémentaires.
La source a précisé qu’il était convenu de payer 8000 dollars par mois de loyer, soit l’équivalent de 1,5 million kwanzas, la monnaie locale, soulignant que l’ambassade s’est acquittée de son loyer jusqu’à la fin du mois de décembre 2021.
Les responsables mauritaniens ont confirmé qu’environ il y a trois mois, ils leur a été dit de commencer à payer les impôts en sus du loyer, ce qu’ils ont refusé, n’excluant pas d’en discuter ultérieurement une fois que le contrat arrivera à terme.
Les responsables mauritaniens ont été surpris par le fait que la propriétaire procède à la fermeture des portes de l’ambassade avec des chaînes et des serrures, qui ont été soudées, pour empêcher l’accès du bâtiment au personnel de l’ambassade.
Un membre de la mission diplomatique mauritanienne s’est interrogé dans une interview avec le site « Novo Jornal » :
« La propriétaire n’a pas respecté l’officier de police de permanence et a fermé les portes de façon abusive. Comment cela peut-il se produire dans un pays démocratique ; qu’un particulier, fût-ce propriétaire, ferme une ambassade? »
Le site « Novo Jornal » dit avoir essayé d’écouter la version de la propriétaire, mais celle-ci s’est abstenue de donner des explications. Tout ce qu’ils ont pu savoir, c’est que l’un des gardiens de sa résidence que des officiers de la SIC (police judiciaire) étaient venus pour enquêter sur l’incident.