La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a déclaré avoir lancé une « enquête indépendante, avec le soutien technique du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, pour connaître les faits concernant les événements entourant la mort de Souvi Ould Cheine ».
La Commission déclaré, dans un communiqué rendu public, que Ould Cheine a été convoqué au Commissariat de Dar Naïm 2, jeudi dernier. Après une période de détention, « il a été transféré à l’hôpital Cheikh Zayed, où sa mort a été annoncée. »
Le communiqué ajoute : « Les résultats de l’autopsie indépendante, qui a été réalisée en présence de la famille, confirment les premières observations de la commission préliminaire, lors de la visite du corps du défunt. La victime est effectivement décédée suite à la maltraitance qu’il lui a été infligée lors de son interrogatoire.
«Le rapport, qui a été rendu public, a conclu que l’asphyxie provoquée par ka strangulation avait certainement causé la mort. Il a également signalé des fractures du cartilage thyroïde et de l’os hyoïde dans le cou, ainsi que de la présence d’autres signes d’abus tels que des ecchymoses et des lésions.
Le communiqué souligne que « les traitements inhumains et la torture sont absolument interdits par le droit international, en particulier par les conventions internationales auxquelles la Mauritanie est partie », ajoutant : « Il est maintenant nécessaire d’identifier les auteurs de ces actes et de les traduire en justice ».
La commission a apprécié la décision du Procureur de la République, « qui a procédé samedi à l’arrestation du commissaire et des policiers présents lors de l’interrogatoire ». Et elle « a encouragé les autorités à prouver les faits de manière transparente et impartiale, y compris les raisons de la détention et les actes de torture pendant la détention ».
Elle a déclaré : « Les Mauritaniens et la communauté des droits de l’homme à laquelle appartenait le défunt sont indignés par cet horrible acte de violence, qui constitue un précédent inquiétant pour la Mauritanie. Il est nécessaire d’établir la vérité et de rendre justice au plus vite afin d’assurer à l’opinion publique que ces pratiques intolérables seront toujours sévèrement punies. Il faudra également prendre les mesures nécessaires pour que cela ne se reproduise plus. »