La Ministre mauritanienne de l’environnement, Aicha Daouda Diallo, a affirmé que les forêts de son pays sont actuellement dans un « état de grave dégradation », résultant de « l’exploitation excessive et illégale du bois, et de l’intensification d’une érosion agricole inappropriée ainsi que d’un pastoralisme excessif ».
La Ministre a précisé : « Les données de surveillance environnementale à long terme indiquent que la désertification affecte environ 84% du sol mauritanien. Et, dans le même temps, la destruction des forêts est estimée à 46 000 ha par an pour une période allant de 1990 à 2020 ».
Elle a ajouté que « les statistiques indiquent qu’environ 49% des familles utilisent le bois et le charbon pour répondre à leurs besoins énergétiques domestiques. En revanche, l’utilisation du gaz butane est confinée aux villes de Nouakchott et Nouadhibou, où il est consommé par 68% des ménages ».
La ministre a affirmé, dans un mot prononcé à l’occasion de la Semaine nationale de l’arbre, que « les différentes mesures de riposte qui ont été prises ne suffiront pas à inverser durablement les tendances actuelles. Car l’activité humaine continue de décourager les résultats sur le terrain. Environ 5 000 ha par an de terre sont retournés à des fins agricoles et 150 000 ha de pâturages sont détruits.