AccueilPolitiqueActualité de MauritanieTribunal anti-corruption : Le Parquet adresse ses questions à l'ancien président

Tribunal anti-corruption : Le Parquet adresse ses questions à l’ancien président

Aujourd’hui, mardi, le Tribunal Pénal Spécial de lutte contre la corruption a repris les audiences du procès des accusés du « dossier de la décennie », dont l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz.

Présidée par le président du Tribunal, le juge Amar Ould Mohamed Lemine, l’audience a commencé par des questions du Parquet à l’ex-chefd’État.

Le Procureur de la République a posé une question liée à la source de la richesse de OuldAbdelAziz, et si les dons et les fonds pour les campagnes politiques étaient une source légitime d’enrichissement. 

Ould Abdel Aziz a répondu en disant que tous les candidats bénéficient de fonds dans les campagnes politiques, et aucun d’eux n’est prêt à renoncer à l’aide financière qu’il reçoit et aucune loi ne l’empêche d’en bénéficier.

Les avocats de la défense se sont opposés aux questions du MinistèrePublic, exigeant qu’elles soient rejetées car elles sont hors contexte.

Le juge les a appelés à respecter les questions du Parquet et la manière dont elles sont posées, afin que le Procureur de la République intervienne et confirme que ses questions sont exemptes de ciblage personnel, mais visent plutôt à clarifier les choses.

Il a continué à poser ses questions à l’ancien président, en lui demandant s’il avait une perception de la richesse des enfants de fonctionnaires en dehors de l’abus d’influence. Ould Abdel Aziz a répondu, malgré l’objection de sa défense n’avoir aucune perception et n’être pas concerné par cela, ni même obligé de le justifier.

L’accusation a également posé au prévenu une autre question relative à la lutte contre la corruption au cours de ses deux mandats à la présidence. D’autant qu’il s’est rendu compte de la façon dont les personnes impliquées dans la corruption cachent généralement leur argent, en l’inscrivant aux noms des enfants ou de leur entourage. 

L’ancien président a répondu en disant que le Parquet le sait mieux sue quiconque, soulignant que des gens furent accusés de corruption et avaient été traduits en justice, et furent condamnés et emprisonnés.

Must Read