Un rapport rédigé par une équipe d’experts des Nations Unies a révélé l’implication de soldats maliens et de soldats »blancs » dans le meurtre de 33 civils, dont 29 mauritaniens et 4 maliens Touaregs, dans le village de Rabinah al-Atay, en mars dernier.
Le rapport a été transmis au Conseil de Sécurité fin juillet dernier, rapporte l’AFP qui affirme en avoir pris connaissance vendredi.
Un diplomate à New York a déclaré à l’AFP que les soldats blancs désignés par l’enquête font partie des forces paramilitaires du groupe Wagner déployées avec des soldats maliens depuis janvier dernier.
Le rapport indique qu’à 8 h 30, le 5 mars, un « groupe de soldats blancs » arriva au village de Rabinah al-Atay, où se trouve un puits utilisé par les bergers maliens et mauritaniens.
« Les soldats ont arrêté tous les hommes de la localité, y compris les garçons, les ont ligotés et baillonnés ».
Le rapport cite deux témoins oculaires selon lesquels « tous les détenus étaient regroupés au milieu de la grand-place ». »Les militaires ordonnèrent aux femmes et aux enfants de rentrer chez eux, puis pillèrent tout le contenu des maisons: literie, téléphones, bijoux, ustensiles de cuisine, vêtements ».
A 11h00, « un groupe des forces armées maliennes arriva au village et commença à frapper les hommes avec des bâtons utilisés par les bergers », ajoute le rapport. « Puis il relâcha quelques jeunes, retenant 33 hommes : 29 mauritaniens et 4 maliens Touaregs ».
»Après le départ des soldats à 14 h, les femmes attendirent le retour des hommes au village, en vain. Le lendemain, des proches découvrirent les corps à 4 km du village », précise le rapport.