Une unité de démineurs Nations Unies (Minurso) est arrivée mercredi soir à l’endroit du meurtre de trois ressortissants algériens que la présidence algérienne impute à l’armée marocaine dans un bombardement aérien des deux camions chargés de marchandises, sur leur route vers la Mauritanie.
Le commandement de la Minurso entreprendra des contacts avec les deux parties pour obtenir des éclaircissements et soumettre un rapport détaillé au secrétaire général Antonio Gutterres, qui fera une déclaration finale sur l’incident.
Il est à noter que mardi dernier, des sites d’information avaient relayé l’attaque d’une caravane algérienne (composée de deux camions) par des drones dans la zone d’Ain Bentili, au nord de la Mauritanie. Toutefois, dans un communiqué, l’armée mauritanienne avait formellement démenti la survenue d’un semblable événement sur le territoire mauritanien.
La présidence algérienne avait fait hier, mercredi, une déclaration dans laquelle elle accuse l’armée marocaine d’avoir tué trois citoyens algériens sans préciser le lieu. Cependant, la présence de Minurso pour inspecter sur lieux indiquerait l’éventualité de sa survenue dans la zone tampon, qui sépare l’espace contrôlé par le Polisario et celui contrôlé par le Maroc. Il s’agit d’une zone interdite, où seule la mission des Nations Unies est habilitée à se déplacer pour s’assurer que l’accord de cessez-le-feu est respecté de part et d’autre de cette zone de démarcation.
Des médias internationaux ont cité une source marocaine supérieure qui a démenti la survenue de toute attaque civile ou militaire en territoire mauritanien ou en territoire algérien, notant que « ce qui s’est passé dans les faits, c’est que deux camions algériens ont traversé un champ de mines dans la zone tampon et ont explosé ».
