L’Algérie a informé le Conseil de sécurité de l’ONU de son opposition au format de table ronde pour les négociations sur le règlement du conflit au Sahara, jugé « contre-productif », a annoncé vendredi un haut responsable algérien.
Ce format de table ronde préconisé par le Conseil de sécurité implique le Maroc et les séparatistes du Front Polisario, ainsi que l’Algérie et la Mauritanie, en tant qu’observateurs.
« Nous confirmons notre rejet formel et irréversible de ce format dit de table ronde », devenu « contre-productif », a déclaré à l’agence de presse officielle APS Amar Belani, envoyé spécial algérien chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb.
Belani a également accusé le Maroc d’ »instrumentaliser » ce format pour s’opposer à « la décolonisation » du Sahara, avertissant des « risques sérieux d’escalade » dans cette « situation de guerre ».
Le Conseil sécurité de l’ONU doit adopter d’ici fin octobre une nouvelle résolution sur le Sahara et le mandat de la Minurso, la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental.
Belani a qualifié la première mouture de cette nouvelle résolution de « profondément déséquilibrée », estimant qu’elle ne fera « que consacrer une impasse programmée du processus politique et l’échec anticipé des efforts du nouvel envoyé » de l’ONU.
L’ONU a nommé début octobre le diplomate chevronné Staffan de Mistura comme nouvel émissaire pour ce conflit, alors que les négociations sous l’égide des Nations unies sont interrompues depuis le printemps 2019.