Le ministre de la Santé, Sidi Ould Zahaf, s’est dit satisfait du déroulement de l’importante campagne de vaccination lancée par le ministère, malgré le fait que « la sensibilisation et l’éveil demeurent encore très difficiles, que ce soit en termes d’organisation, de suivi, ou de performance », dit le ministre qui reconnait que la campagne « n’a pas porté les fruits escomptés ».
Car les médias sociaux menaient une contre-campagne contre le projet et les objectifs de la campagne. Du coup, beaucoup d’informations sont transmises par les citoyens sans en connaître le sens et le contexte. En plus, les campagnes précédentes n’étaient pas à la hauteur de telles contre-campagnes.
Il a également appelé les citoyens à venir en grand nombre pour se faire vacciner afin de casser la tendance épidémiologique dans le pays et empêcher l’émergence d’une nouvelle vague de la pandémie.
C’est ce qui ressort d’une interview du ministre, à la télévision mauritanienne, dans une émission en direct diffusée samedi soir sur la situation épidémiologique et le déroulement de la « campagne de vaccination intensive » lancée par le ministère depuis quelques jours.
En ce qui concerne l’immunité contre la pandémie et l’importance de se faire vacciner, Ould Zahaf affirme que l’immunité commence le lendemain de la prise du vaccin. Toutefois, cela ne constitue pas une protection car l’immunité commence progressivement et n’atteint son pic qu’environ deux mois plus tard, moment auquel elle est renforcée par une deuxième dose.
Ould Zahaf souligne que le vaccin est totalement sûr et ne présente aucune menace pour la santé, ajoutant que ce qui a été enregistré ce sont des cas de fièvre légère et de douleur au site d’injection, ce qui ne suscite pas d’inquiétude. Au total, ce sont 55 cas présentant des effets secondaires bénins qui ont été enregistrés en Mauritanie parmi tous les effectifs vaccinés à ce jour.
Il ajoute qu’il faut être prudent et continuer à prendre des mesures de précaution car les gens vaccinés peuvent contracter le virus après la vaccination et transmettre la maladie.
Bien sûr, ils présenteront moins de risque en cas d’infection car ils sont immunisés contre le virus et ses symptômes dangereux. L’objectif principal de la vaccination est de réduire les décès et les cas critiques en plus d’atténuer la pression sur le système de santé.
Dans un premier temps, l’accent a été mis sur les groupes les plus vulnérables aux risques de la pandémie (les personnes âgées et les malades chroniques), outre les groupes les plus vulnérables à l’infection : personnel médical, administratif et ceux qui exercent un travail qui les oblige à rencontrer les gens et à se mêler avec eux. Nous arriverons au terme de la campagne à vacciner toute la population âgée de plus de 18 ans », selon les propos du ministre.
Ould Zahaf indique que le ministère vise à vacciner 63% de la population pour que les citoyens aient une immunité héréditaire. Il ajoute : « Il est vrai que nous n’avons pas le nombre suffisant de vaccins actuellement, mais nous avons un plan qui permettra d’y accéder à l’avenir, et nous sommes dans une position confortable, car nous avons des ressources pour acheter des vaccins non gratuits, si nécessaire ».
Ould Zahaf conclut ses propos discours en disant que la fluctuation des données au niveau de la situation épidémiologique que connaît actuellement le pays pourrait être le début d’une troisième vague. Par conséquent, le ministère surveille de près les données. Il exhorte les gens à continuer d’être prudents, car il est devenu impératif pour nous de vivre avec la pandémie dans notre vie quotidienne, d’y faire face, d’essayer de s’y adapter et de réduire le risque d’infection.