Le président du Burkina Faso Roc Marc Christian a démis Mercredi de leurs fonctions les ministres de la Défense et de la Sécurité suite aux manifestations massives qu’a connu le pays protestant contre la recrudescence d’attaques de jihadistes.
Le secrétaire général du cabinet Stéphane Sano a annoncé à la télévision nationale dans un décret présidentiel la démission du ministre de la Sécurité, Hussein Compaoré, et la nomination de Maxime Koné à sa place, ainsi que la démission du ministre de la Défense Sharif See annonçant que ce portefeuille sera repris par le président lui-même.
En juin, des hommes armés avaient attaqué le village de Salhan, dans le nord-est du pays massacrant 132 personnes selon le gouvernement et 160 personnes selon d’autres sources.
Parmi ces assaillants il y avait des adolescents de 12 à 14 ans selon le gouvernement.
Ce massacre a été le plus sanglant depuis que les attaques ont commencé dans le pays en 2015.
Depuis 2015, le Burkina Faso, l’État le plus pauvre de la région du Sahel, est soumis à des attaques accrues de la part de groupes djihadistes affiliés à des organisations de l’État islamique et d’Al-Qaida. Ces attaques ont fait quelques 1 500 morts et ont forcé 1,5 million de personnes à quitter leur foyer.