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Le premier ministre malien accuse la France d’«abandon en plein vol»

Le premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga a accusé samedi la France d’un «abandon en plein vol» avec sa décision de retrait de la force Barkhane, justifiant la nécessité pour son pays de «chercher d’autres partenaires».

«La nouvelle situation née de la fin de Barkhane, plaçant le Mali devant le fait accompli et l’exposant à une espèce d’abandon en plein vol, nous conduit à explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome avec d’autres partenaires», a-t-il dit à la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies.

Il s’agit de «combler le vide que ne manquera pas de créer la fermeture de certaines emprises de Barkhane dans le nord du Mali», a précisé le premier ministre, déplorant un «manque de concertation» et une annonce «unilatérale» sans coordination tripartite avec l’ONU et le gouvernement malien.

Dans un contexte de menace djihadiste accrue, «l’opération française Barkhane annonce subitement son retrait en vue, dit-on, d’une transformation en coalition internationale dont tous les contours ne sont pas encore connus», a aussi dit Choguel Kokalla Maïga. Et d’ajouter: «en tout cas, pas de mon pays, pas de notre peuple».

«L’annonce unilatérale du retrait de Barkhane et sa transformation n’ont pas tenu compte du lien tripartite qui nous lie», l’ONU, le Mali et la France. «Le Mali regrette que le principe de consultation et de concertation, qui doit être la règle entre partenaires privilégiés, n’ait pas été observé en amont de la décision», a poursuivi le premier ministre malien.

Maïga a ajouté que « cette nouvelle donne, consécutive à la fin de l’opération Barkhane, pousse le Mali à envisager des voies et moyens propres à garantir le maintien de la paix avec d’autres partenaires », « y compris des sociétés russes ».

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