Mamady Doumbouya est un officier militaire de l’ethnie des Malinkés, originaire de la région de Kankan. Il a été appelé alors qu’il était officier légionnaire dans l’armée française en 2018 en Guinée, pour diriger le « Groupement des forces spéciales », une unité d’élite bien formée et qui est la mieux et la plus dotée de l’armée guinéenne.
Doumbouya a suscité des préoccupations pour le président octogénaire (83 ans), qui dirige le pays depuis 2010 et a remporté un troisième mandat controversé pour son opposition à la Constitution (que Condé a manipulée pour la tailler à sa mesure), lorsque le lieutenant-colonel avait demandé plus d’autonomie et d’indépendance par rapport au ministère de la Défense pour l’unité qu’il dirige. Des rumeurs infondées avaient alors circulé faisant état de sa détention.
L’expérience militaire de Doumbouya s’étend sur dix-huit ans, dont des missions opérationnelles en Afghanistan, en Côte d’Ivoire, à Djibouti et en République centrafricaine, ainsi que des tâches liées à la protection directe en Israël, à Chypre, au Royaume-Uni et en Guinée.
Le nouvel homme fort de Conakry réussira-t-il à sortir le pays du cercle vicieux de la corruption et des problèmes économiques et politiques qui le dévastent, ou n’est-ce qu’un épisode d’une interminable série de coups d’État, comme l’Afrique de l’Ouest en est si familière ?
C’est ce que nous verrons dans les jours à venir.
