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Une enquête journalistique révèle un « grand scandale financier » au secrétariat exécutif du G5-Sahel

Le journal Confidentiel Afrique a révélé hier, sur son site, ce qu’il appelle un grand scandale financier, qui risque de secouer le G5-Sahel. Dans la mesure où le Secrétariat Exécutif du G5-Sahel avait passé deux contrats, de 250.000 euros et de 600.000 euros en contrepartie d’études « bidon » ordonnées par l’ancien Secrétaire exécutif, Maman Sidikou.

Le journal dit détenir des documents qu’il qualifie d’exclusifs qui révèlent comment l’ancien Secrétaire exécutif du groupe des 5 pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) avait accordé 2 contrats faramineux excessivement surévalués à deux de ses amis, la française Niagalé Bakayoko et le burkinabé Tertius Zongo.

Il s’agit de deux proches du diplomate nigérien Maman Sidikou, nommé depuis quelques mois Haut Représentant de l’Union africaine dans la région du Sahel et au Mali, en succession à Pierre Buyoya.

Menée par une citoyenne française ex-épouse d’un ambassadeur de France et ancien conseiller du président François Hollande, la première étude, de 80 pages, a valu 136 millions de francs CFA, soit 250 000 euros, au Secrétariat Exécutif sous la direction du nigérien Maman Sidikou. L’étude est intitulé «Les causes profondes des violences et conflits communautaires dans l’espace du G5 Sahel ». Selon les enquêteurs, « ce travail n’est ni spécialement bien rédigé, ni franchement remarquable par son contenu », d’autant que l’auteure ne parle aucune langue sahélienne. Des experts avisés, familiers des expertises sur le Sahel et d’études analogues, déclarent que ce travail a été évalué 10 fois plus que les cotations normales. D’ailleurs, l’étude n’a pas été divulguée, seul un résumé y fait allusion.

La seconde étude, menée par l’ancien premier ministre burkinabé, Tertius Zongo, et remise en novembre 2020, a coûté plus de 336 millions de francs CFA, soit 600.000 euros, est un document de 32 pages, rallongée par des annexes. « Rédigé dans un style digne d’un rapport de fin d’études d’un étudiant en finances publiques, ce travail au titre kilométrique et indéchiffrable pour les non-initiés, les chefs d’État notamment, est pompeusement intitulé : «Étude sur les dépenses de sécurité et leurs effets d’éviction sur le financement des dépenses de développement dans les pays du G5 Sahel » ». Selon les enquêteurs.

Tout comme le rapport de la française Niagalé Bakayako, le rapport de l’ancien chef du gouvernement burkinabé a été payé sur les fonds spéciaux du secrétariat exécutif du G5-Sahel, sur instruction de Maman Sambo Sidikou, qui venait tout juste de quitter ses fonctions pour le poste de haut Représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel.

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